Jean Haury

 

Après un doctorat en médecine, Jean Haury décide de se consacrer entièrement à la musique et, tout en se produisant au piano en solo, récitals de Lieder, concerts de musique de chambre, et spectacles (le Banquet, Jean Tardieu et la Musique, Woyzeck...), il entreprend une recherche fondamentale sur les claviers. Ses travaux l'amèneront à donner des conférences concerts à l'IRCAM, à l'Ecole du Louvre, à l’ I.P.M.C. de La Villette, à l’Audio Engineering Society, au Musée du C.N.A.M... et le conduiront à soutenir en 1993 une thèse de doctorat en Musicologie : « Le clavier et le mouvement de ses touches ». Parmi ses publications, on peut citer : « La grammaire de l'exécution musicale au clavier », « Jeu instrumental des androïdes musiciens », « Claviers à lire, claviers à écrire », « Petite histoire illustrée de l'interface clavier », « Synthétiseurs au XIXème siècle ».


Il constitue des collections de piano-fortes et de méthodes d’enseignement du piano pour son travail de musicologie sur les touchers du piano et du pianiste. L’investigation trouve dans les claviers électroniques et l’informatique les outils pour analyser et paramétrer l’interprétation au moyen du seul mouvement des touches. Le Métapiano est la réalisation concrète de cette investigation, permettant de jouer une « partition interactive » sur quelques touches d’un clavier, voire sur une seule. Jean Haury a élaboré une méthode de notage de la partition, la « Pianotechnie », qui permet l’interprétation immédiate sur le Métapiano d’une partition de quatuor à cordes par exemple. L’œuvre numérisée répond à la gestuelle, aux rythmes, à l’articulation du toucher et aux inflexions expressives de l’interprète.